Financement : la piste de la philanthropie et des artistes de rue


Quand il parle de la presse pure player, José Zurstrassen, le serial codeur qui fut jadis à l’origine de Skynet, le premier opérateur web en Belgique, a un avis bien tranché. « Il y a aujourd’hui une demande claire du public pour une information de plus en plus qualitative », indique-t-il.

Invité (virtuellement) par l’ABiPP à l’occasion de son atelier du 27 avril 2021, afin de partager son point de vue sur la pérennisation et la viabilité des pure players indépendants, M. Zurstrassen a évoqué diverses pistes. Certaines sont connues et explorées/exploitées par certains membres de notre association: publicité, micro-paiement, abonnements…

Parmi les méthodes de rétribution indirectes qu’il passe en revue, il évoque une piste qui à ses yeux semble s’affirmer actuellement: celle de la philanthropie. Des personnes ou des institutions essaient de rendre leur « fortune » utile en soutenant financièrement des projets éducatifs, la recherche scientifique ou des programmes de promotion de la santé, par exemple.

José Zurstrassen soutient que dans cette dynamique, l’accès, le soutien à une presse de qualité pourrait aussi bénéficier de l’intérêt de certains de ces philanthropes.

Dans ce cadre, et en prenant un peu plus de recul, il fait également un parallèle avec les artistes de rues qui font passer un chapeau dans le public après leurs prestations pour récolter une certaine rétribution. « Chacun y met ce qu’il veut, selon ce qu’il a reçu (de l’artiste) et/ou ses moyens », explique-t-il en substance. Pour les journalistes, c’est une piste potentielle. Elle concerne d’éventuels philanthropes, mais aussi un public plus large, avec lequel il suggère que nous entrions en contact direct via des boutons d’action en fin d’article du genre: « avez-vous apprécié cet article oui/non » », « vous avez aimé cet article, soutenez la presse indépendante »…



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