« Internet helped get us into this mess, but it can also get us out »


Repenser le modèle économique de la presse – individuelle. Vivre de sa plume, en décidant et gérant sa propre production journalistique, selon ses préférences et/ou spécialisations? Pas simple, voire même un réel parcours du combattant. Mais une voie dans laquelle nombre de journalistes s’engagent.

L’un des outils de leur quotidien est la lettre d’informations, gratuite ou payante, liée ou non à un système d’abonnement aux contenus publiés ou à un autre système de rentabilisation de leurs activités.

En corollaire (mais pas uniquement pour un public de journalistes bien entendu), des plates-formes se sont saisies du phénomène. Mailchimp, Substack, Ghost… Procurant aux journalistes les outils nécessaires à l’édition de leurs infolettres (graphisme, envoi, suivi, monétisation….).

Prêchant bien entendu pour sa chapelle, voici comment Hamish McKenzie, le fondateur de Substack, analyse l’intérêt d’une fidélisation payante des lecteurs : « If you don’t rely on ads for your revenue, you don’t have to be a pawn in the attention economy – which means you don’t have to compete with Facebook and Google. If you’re not playing the ads game, you can stop chasing clicks and instead focus on quality. If you control the relationship with your audience, you don’t have to rely on outside parties to favor you with traffic. And if you own a mailing list, no-one can cut you off from your readers.

[…] We’ve defaulted to ads as the dominant business model for so long that we’ve failed to fully explore other options. I don’t accept that an ad-supported model is the best possible way to unleash humanity’s ability to produce and disseminate trustworthy storytelling. I don’t believe that we’ve seen the full potential of how good the news business can be. And yes, now we are in a crisis. But that crisis is an opportunity for reinvention. It’s a chance to build a new system where writers are well compensated and communities are well served. The internet might have helped get us into this mess, but it can also get us out. »

Nous le disions: il prêche pour sa chapelle, puisque Substack prélève une fraction du prix de l’abonnement. Mais cet argumentaire a le mérite de reposer la question fondamentale de la pérennité d’une presse réinventée, reposant sur la valeur de la production de son auteur.



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