Telle qu’elle existe actuellement en Fédération Wallonie-Bruxelles, l’aide à la presse est justifiée par diverses finalités. Notamment – et nous citons : une aide à la création de titres de presse quotidienne ou groupes de titres ; le soutien du développement de productions journalistiques incitant à la lecture de l’information, un encouragement à la création d’emplois ou d’activités pour des journalistes professionnels et à la production d’une qualité rédactionnelle de contenus, la promotion et préservation de la diversité de l’information, ou encore une aide à une plus grande diversité au sein de la presse.
Tous ces critères s’appliquent sans conteste à une “catégorie” de médias qui, pourtant, sont les grands oubliés de l’aide à la presse. Il s’agit des “pure players” indépendants, ces médias nativement numériques que l’on ne trouve que sur le Net.
Ils se sont lancés par passion, par conviction, parce que – pour certains – leur environnement de travail précédent (la presse déjà…) souffrait trop d’entraves à une poursuite libre de leur métier. Ou encore parce qu’ils avaient identifié un besoin non satisfait en termes d’information, de public potentiellement intéressé, voire demandeur, de thématique trop “périphérique”, trop peu “rentable” pour les éditeurs en place.
Les journalistes professionnels qui en sont à l’origine et/ou qui les animent au quotidien exercent le même métier, selon les mêmes règles déontologiques, que leurs confrères qui opèrent pour des médias qui, eux, ont droit à une aide à la presse.
Ils ont choisi l’indépendance pour exercer pleinement leur métier, loin des groupes et formes de pression en tous genres.
Ils ont en outre une ténacité, un engagement spécifiques. La fibre entrepreneuriale, sinon ils ne se seraient pas lancés dans l’aventure – toujours aléatoire – de l’information. La “vraie”. Celle qu’on vérifie, explique, contextualise avant de la proposer au lecteur.
Ces médias de presse 100% numériques, indépendants, sont une condition sine qua non pour la vitalité et la diversité de la presse.
Toutes raisons pour lesquelles l’ABiPP (Association of Belgian independent Pure Players), association de médias belges francophones purement numériques indépendants, a décidé de se saisir de la question et a remis un mémorandum défendant la création d’une aide structurelle auprès de la Ministre Bénédicte Linard, en charge des médias à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Concentration des médias, accélérée par l’effet de contraction des lectorats et des revenus financiers traditionnels (publicitaires, essentiellement), montée en puissance des Gafam, de leurs homologues venus d’Asie et des réseaux sociaux, désinformation galopante. Dans ce contexte, plus que jamais, il y a place et une nécessité absolue de défendre l’existence de médias “pure players” indépendants, respectueux des règles fondamentales du journalisme.
Les considérer à égalité avec les autres médias du paysage journalistique belge francophone relève d’une évidence.
Pour tout contact ou pour appuyer la démarche: ABiPP – courriel : info@abipp.be. Mobile : 0486/361037.