Médias, infos, plates-formes: la lutte pour les “eyeballs” continue… Ce que révèle le dernier rapport du Reuters Institute


Le traditionnel rapport annuel du Reuters Institute est toujours une source intéressante d’informations sur les tendances en matière de “consommation” d’informations de presse. L’édition 2022 n’échappe pas à la règle.

Nous avons picoré pour vous quelques constats posés qui concernent plus particulièrement la situation et les perspectives futures de la presse en-ligne…

  • Modèle de rentabilisation des médias – l’abonnement payant toujours en berne et, apparemment, les choses ne s’améliorerons pas
    “Malgré l’augmentation de la proportion de personnes payant pour accéder à des informations en ligne dans un petit nombre de pays plus riches (Australie, Allemagne et Suède), certains signes indiquent que la croissance globale pourrait se stabiliser. Convaincre les jeunes de payer reste un enjeu crucial pour l’industrie, l’âge moyen d’un abonné à l’information numérique étant proche de 50 ans.”
  • Les “petits” médias demeurent de malheureux Caliméro face aux grandes “marques” et l’espoir de voir les lecteurs délier les cordons de la bourse pour prendre plusieurs abonnements tarde à se concrétiser
    “Une grande partie des abonnements numériques va à quelques grandes marques nationales. Aux États-Unis et en Australie, la majorité de ceux qui paient pour l’information souscrivent à plus d’un abonnement. Cette indication souligne l’offre accrue de produits d’information payants différents, dans des domaines tels que l’opinion politique ou les nouvelles locales, laissant espérer que davantage de personnes paieront pour plusieurs titres.”
  • Rentabiliser en collectant des données personnelles, pour parer à la fin annoncée des cookies ? C’est pas gagné…
    “La collecte de données de première partie devenant de plus en plus importante pour les éditeurs avec la fin prochaine des cookies tiers, la plupart des consommateurs hésitent encore à enregistrer leur adresse email auprès des sites d’actualité. Au global, seulement un tiers (32 %) déclare faire confiance aux sites web d’informations en matière de données personnelles, ce chiffre est encore plus faible aux États-Unis (18 %) et en France (19 %).”
  • Etonnamment, pourrait-on dire vu l’évolution des pratiques dans la vie quotidienne, les jeunes préfèrent se fier à des intermédiaires et relais pour accéder – mais nettement trop peu, de toute façon, à l’information prodiguée par des médias de presse
    “Sur tous les marchés, moins d’un quart (23 %) des lecteurs préfère consulter les actualités sur un site web ou via une application. Ce chiffre est en baisse de 9 points depuis 2018. Les 18-24 ans ont une connexion encore plus faible avec les sites web et les applications, préférant accéder aux actualités via des voies secondaires telles que les réseaux sociaux, la recherche et les agrégateurs mobiles.”
  • Et puisque l’on parle de sources indirectes, petit coup d’oeil du côté des réseaux sociaux (où, soit dit en passant TikTok taille des croupières à Facebook, en ce compris en termes de relais d’actus puisque, à l’échelle mondiale, pas moins de 15 % des 18-24 ans l’utilisent pour les actualités…). Facebook reste le plus utilisé mais une certaine perception de surdose d’actus semble se faire jour. Il sera intéressant de voir comment Mr Z réagit à la chose…
    “Facebook reste le réseau social le plus utilisé pour les actualités, mais les utilisateurs sont plus susceptibles de dire qu’ils voient trop d’actualités dans leur feed par rapport aux autres réseaux.”

Source: Reuters Institute ; BlogDuModérateur.com



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