NFT et presse: to go where no-one has gone before… Le secteur de la presse expérimente de plus en plus des manières de s’approprier le principe des NFT afin de générer de nouvelles sources de revenus et/ou pour redynamiser son lectorat – existant ou nouveau.
Les premiers modèles économiques testés l’ont notamment été par des médias nés à l’ère du papier, qui y ont vu un moyen de gagner de l’argent en numérisant certains anciens contenus existants: couvertures ou unes marquantes, dossiers, vieux articles… Le tout numérisé et proposé à la vente sous forme de NFT, en quantités disponibles variables.
Depuis quelque temps, certains médias transposent à la sauce NFT des formules d’abonnement classiques ou des “paywalls”. Avec plus ou moins de renouveau dans la démarche. Si, pour certains, il s’agit d’une transposition pure et simple, sans service ou avantage nouveau ou supplémentaire, d’autres se veulent un rien plus inventifs.
Le groupe de médias américain The Block a par exemple conclu un partenariat avec le crypto-groupe Access Foundation afin d’imaginer une solution qui lui permettrait à la fois de se rémunérer et de financer l’“activation” d’abonnés.
Basculant son paywall en paiement via NFT (sans pour autant abandonner les paiements par monnaie traditionnelle), The Block projette de mettre en oeuvre, d’ici la fin de l’année, un système de péréquation automatique : pour accéder à ses contenus, le lecteur doit se constituer un stock de NFT (équivalent plus ou moins au coût de l’abonnement). Chaque année, par application d’un taux d’inflation (qui, à l’avenir, sera calculé sur base du nombre de “tokens” en circulation), le nombre de tokens de chaque abonné augmenterait, “permettant, selon une répartition 50/50, aux abonnés de disposer d’une réserve supérieure de jetons, pouvant être dépensés en diversifiant leurs abonnements, et à l’éditeur d’être rémunéré”.
D’autres “modèles” sur base de crypto-abonnements et de jetons non fongibles sont testés:
– création d’une crypto-monnaie spécifique à un média ou à un éditeur, les tokens émis étant réservés aux “meilleurs” lecteurs (ceux qui lisent le plus, qui commentent le plus…), leur permettant de bénéficier d’avantages supplémentaires divers et variés
– tentative de décentraliser le financement du média (un jeune média américain, ayant basé son modèle sur la blockchain, s’y est essayé mais a dû renoncer).
Source: Axios.