Réseaux sociaux: indispensables mais pas à n’importe quel prix


Atelier sur le thème des réseaux sociaux: lesquels un média pure player doit-il fréquenter, “exploiter”? comment peut-il (inter-)agir avec eux? peut-il s’en passer?

Orateur invité: Joan Roels, fondateur de l’agence We Tell Stories, spécialisée en nouveaux médias (storytelling sur réseaux sociaux, podcasts, webdocs, vidéos verticales, réalité virtuelle, 360°), professeur invité à l’IHECS et formateur à l’AJPro.

Pour un pure player, le réseau social est-il le média principal, un outil de promo et de visibilité, le moyen d’animer une communauté?

Quel que soit le poids qu’on leur donne, l’usage qu’on en fait, la règle fondamentale est que les réseaux sociaux sont des outils qui doivent s’intégrer dans une réflexion stratégique. Ils demeurent avant tout des endroits où les interactions vont pouvoir se créer.

La visibilité que procure un réseau social dépend du type de contenu qu’on y “poste”. Ce qui attire et marche le mieux, c’est, par ordre décroissant:
– du visuel animé, plus spécifiquement des vidéos, suivi par du gif animé (vidéo de moins de 30 secondes)
– des images fixes (photos)
– des liens externes (renvoyant vers un site ou contenu en dehors de l’espace du média)
– et, enfin, du texte, en phrases simples.

Mais, souligne Joan Roels, ce ne sont là que des tendances – pas des vérités absolues. Exceptions, cas particuliers, faits d’armes atypiques ont toujours leur place…

De multiples défis

Attirer et retenir l’attention, “alpaguer” l’internaute pour en faire un fidèle du média, n’a rien de simple tant les contenus qu’on diffuse aboutissent chez des personnes qu’on ne connaît pas (ou pas encore ou pas assez).

Faut-il aller pour autant jusqu’au buzz ou opter plutôt pour la construction d’un lien fort? Une règle à se rappeler sans cesse: le sérieux, le qualitatif, au bout du compte, paie toujours.

L’une des erreurs à ne pas commettre est de recourir aux mêmes “bons vieux codes” pour les mettre en œuvre sur des médias et des réseaux qui ont un tout autre ADN et une audience bien spécifique.

Joan Roels citait l’exemple du quotidien Le Monde qui a lancé sa rédaction dans Snapchat avec un déroulé de l’information qui était calquée sur le chemin de fer traditionnel d’un quotidien. Les jeunes lecteurs ne s’y sont pas trompés et sont partis. “Si on veut gagner les jeunes, il ne faut pas donner l’impression qu’on va les pêcher et les coincer. Il est nécessaire d’adopter le langage et les codes qui conviennent.”

“Pour toucher son public, et en particulier les nouveaux publics, il faut jouer la carte de la communauté, du côté interactif, créer une vidéo en live, faire des sondages, procéder par essai-erreur… sans oublier la rigueur.” Et ne pas craindre de multiplier les canaux d’approche, d’expression et de fidélisation.



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