Un an d’existence, cela se fête


Fin janvier 2020, Just Read magazine invitait ses amis pour un apéro-dîner. C’était une première. Les sympathisants, jusque là virtuels, viendraient-ils faire part de leurs avis et suggestions ? Juste pour le plaisir…

C’était un temps pas si lointain, où la légèreté avait sa place. Il n’y avait pas de masques. D’ailleurs, on disait que c’était inutile, et la Chine, c’est loin. Le temps de l’insouciance.

Le projet de Just Read magazine avait tout juste un an. L’idée, c’était – mais cela, ça n’a pas changé – de permettre à un groupe de journalistes professionnels, essentiellement culturels, de partager leurs coups de cœur, leurs découvertes, théâtrales, gastronomiques, les nouveaux lieux originaux, les événements dont on ne parle pas ailleurs. Pour ne pas se disperser, le média a pris le parti de se concentrer sur ce qui se passe à Bruxelles, au sens large. Les premiers sujets mis en ligne semblaient avoir retenu l’attention.

L’un de ces lieux, le gourmet-bar Le Chambon, près de la place des Martyrs, avait bien plu à l’équipe. L’accueil du patron, Brent, un rien timide, l’avait convaincue de la sincérité de son entreprise. Après avoir fait ses classes dans des cuisines réputées, l’ancien prof de sciences s’était lancé. Et ses tapas avaient mis tout le monde en appétit.

Pourquoi ne pas organiser l’exercice de prise de connaissance avec les lecteurs en ce lieu sympa, rendant hommage à l’un des architectes historiques du quartier ? Les deux étages du bar ne permettaient pas d’accueillir le public de Forest National. Mais Just Read, après tout, voulait rester modeste. Et puis, par prudence, il a quand même limité les invitations. Seuls cinquante de ses premiers sympathisants auraient droit au mousseux et aux petits fours. 

Eh bien, ce 29 janvier 2020 à 18 heures, ils étaient au rendez-vous. Devant les oeuvres accrochées pour l’occasion de l’artiste plasticien Shain Honca, qui était présent, il y avait des confrères journalistes, curieux de cette jeune expérience. Et aussi des photographes, écrivains, musiciens et dj’s. Et surtout, des lecteurs que l’équipe ne connaissait pas, qui avaient fait le déplacement. « Nous avons rougi de leurs compliments », confie Didier Tellier, initiateur du média. « Il paraît que ce que nous publions se distingue aisément des avis et considérations à l’emporte-pièce que l’on trouve sur les réseaux sociaux. Bingo, c’est bien le but. Bref, nos premiers lecteurs nous ont encouragés à continuer, à multiplier nos découvertes, trop rares encore à leur goût.

Nous sommes sortis de là convaincus que notre idée d’un magazine pure player mettant en évidence des lieux et événements culturels alternatifs pouvait rencontrer son public. Et puis le/la Covid est arrivé(e). Nous avons mis sur pause, le temps que la vie reprenne. Et, avec elle, nos chroniques pas si futiles que ça. »

Rendez-vous à la prochaine « JR Party »…



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